Nous avons remarqué les efforts et le talent de Cyril Mani alors qu’il était encore au secteur collégial. Déjà, sa candidature pour une Bourse Avenir brillait par sa distinction. C’était en 2019. Lauréat d’une Bourse universitaire de la Relève quatre ans plus tard, ce futur ingénieur se propulse avec aisance dans le monde du génie aérospatial.
Cyril est reconnu par ses pairs pour sa constance et la curiosité intellectuelle qui l’anime. Fier étudiant de la faculté de génie de l’Université McGill, il a participé, depuis quatre ans, au projet de développement d’un moteur de fusée hybride, laquelle fut lancée en compétition à Launch Canada le 28 août dernier. « Il a fallu du temps et bien des efforts, mais j’ai le vent dans les voiles depuis notre succès », raconte Cyril.
Chaque fois que nous prenons de ses nouvelles, notre double lauréat travaille sur une idée qui l’amènera encore plus loin. Maintenant que ce projet parascolaire a été mené à bien, sa thèse de baccalauréat est sa priorité; il analyse aussi les programmes de maîtrise qui s’offrent à lui.
Sa thèse porte sur les moyens de brûler de la poussière lunaire pour créer de l’énergie renouvelable sur la Lune, une technologie clé qui pourrait permettre l’installation d’une infrastructure énergétique durable sur cette dernière. « Le tout exige un mélange de génie chimique et de génie mécanique qui bouclerait un cycle fermé de production d’énergie sur la Lune », soutient Cyril. Féru d’exploration spatiale, un domaine qui se développe rapidement, notre génie de demain carbure aux défis. « Un des plus importants problèmes dans l’exploration spatiale, c’est maintenir la santé de nos astronautes. Les technologies biomédicales qui permettent de soutenir le corps humain pour qu’il puisse évoluer dans des conditions si ardues et lointaines m’intéressent tout particulièrement. Elles peuvent aussi nous en apprendre beaucoup sur comment prendre soin de nos communautés éloignées sur Terre ». C’est ainsi que Cyril a rejoint l’Initiative Nouveaux Horizons en santé de l’Agence Spatiale Canadienne, en novembre dernier.
De grandes idées et un grand cœur
Cyril continue aussi de redonner à la communauté. Cette année, il est devenu le premier Ambassadeur de la Fondation. À ce titre, il participera à diverses initiatives de promotion de notre programme de bourses et mettra l’accent sur l’importance de donner à la Fondation pour contribuer à une relève en génie forte et performante.
Cyril est aussi dans le comité organisateur de la compétition Launch Canada qui s’est tenue pour la deuxième fois cette année et qui impliquait la Première Nation de Matagami. « Nous avons construit des fusées avec les communautés locales. Nous avons rassemblé des participants du Québec, de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, bref, des quatre coins du Canada. Un imposant groupe d’étudiants en génie ont partagé leur savoir et leurs connaissances à d’autres pour qu’ils puissent s’inspirer à leur tour de l’aérospatial ». La compétition a réuni 300 étudiants en provenance de 18 universités canadiennes. Une belle réussite pour notre pays et un événement qui sera reconduit l’an prochain.
Que recherche notre jeune génie chez un employeur ? « Des responsabilités, de la confiance et de l’espace pour utiliser ma créativité et déployer mes idées. L’équipe de l’Agence Spatiale Canadienne est formidable à cet égard et à bien d’autres encore ». Pourquoi est-il aussi fier d’être sur le point de devenir ingénieur ? « Pour le côté innovateur de la profession. « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », comme disait Lavoisier. Les ingénieurs trouvent de nouvelles solutions à des problèmes qui ont toujours existés. Ils accueillent les problèmes, ils les aiment, ils en sont fascinés. Ça permet de modeler le monde mais surtout pas à n’importe quel prix. Tout ce qu’on fait comporte une dimension renouvelable. Les ingénieurs protègent ainsi le grand public au jour le jour ».
Les Bourses FOIQ – Une reconnaissance importante dans son cheminement
Pour Cyril Mani, être reconnu par sa profession a fait une réelle différence. Recevoir deux bourses de la FOIQ a vraiment contribué à sa confiance en lui. « Savoir que la Fondation de ton Ordre professionnel te reconnait comme personne qui assurera la relève de la profession, ça valide ta passion et pour moi c’est fantastique. C’est un peu comme si on m’avait dit : Ce que tu fais, c’est bon pour le Québec. Continue! ».
C’est justement le temps des bourses à la Fondation. Du 15 septembre au 30 novembre, il est possible de déposer sa candidature pour l’une des Bourses Avenir (collégial) ou Relève (universitaire), ou pour l’un des Prix universitaires du Mérite de la FOIQ (baccalauréat et cycles supérieurs).
Préparer une demande exige un travail d’introspection et permet aux étudiant.e.s de regarder leurs accomplissements, de les coucher sur papier et ainsi réaliser leur juste valeur. « L’Ordre des ingénieurs du Québec est bien vivant et grâce en autres à sa Fondation, il rejoint les jeunes qui constitueront la relève. J’encourage donc les futur.e.s ingénieur.e.s à déposer leur candidature à la Fondation pour dire à leur ordre professionnel : « Bonjour, me voici! Et voici ce que j’ai accompli à ce jour. Il me tarde de contribuer à la société de demain! ».
Merci, Cyril. Et bon succès pour la suite !
Le cœur de Cyril Mani est aussi grand que le sont ses idées. On le voit ici entouré des élèves des écoles primaires locales de Matagami, lors de l’événement Launch Canada.